L'association en quelques mots

EN QUELQUES MOTS

 

 

 

 

L'École des Sables a pour principal objectif de participer activement
à la scolarisation des enfants touaregs à l'école de Taboye au Mali.

IBRAHIM NOUS LANCE UN CRI DU CŒUR…
Amis de l’Ecole des Sables, vous qui encouragez et soutenez notre action depuis 2007, entendez l’appel d’Ibrahim
que nous vous relayons… Vous n’êtes pas sans savoir que la situation au Mali est particulièrement tendue et fait
de nos petits « bleus » des victimes collatérales à de nombreux niveaux. Ils doivent ainsi faire face à :
une crise sanitaire, une crise humanitaire, une crise alimentaire.

L'association

La problématique du peuple Tamashek

 

 

Les français les appellent les Touaregs. Il s’agit d’un peuple nomade dont les principales activités sont le commerce et l’élevage. Leur zone de déplacement s’étend à l’ensemble du Sahara et à une partie du Sahel qu’ils parcourent au fil des saisons afin de permettre à leur bétail de se nourrir.

Comme eux, leur dialecte, le tamashek, traverse les frontières et s’impose pour l’ensemble des Touaregs quel que soit leur pays d’origine.

Malheureusement, les Touaregs voient leur territoire de pâture se réduire avec l’avancée du désert. Et ce peuple se voit dans la double obligation de chercher comment survivre dans un environnement de plus en plus hostile tout en préservant sa culture si riche et en gardant son identité.

L’instruction des enfants est une des solutions : ces derniers pourraient ainsi avoir le choix de poursuivre l’activité de leurs parents ou de se sédentariser avec un niveau de connaissance leur permettant de travailler en ville. Pour autant, l’instruction de ce peuple se heurte à de nombreux écueils liés à leurs particularités.

 

La problématique de la scolarisation des enfants nomades

Scolariser des enfants nomades implique de les regrouper dans un même lieu pour suivre des enseignements. En effet les campements étant souvent très éloignés les uns des autres et les moyens de transport se limitant à la marche et au dromadaire, les regroupements paraissent difficiles à mettre en oeuvre.

Des tentatives de scolarisation ont déjà été faites. Mais selon leurs déplacements, les enfants devaient s’instruire dans des dialectes qu’ils ne connaissaient pas, changeant de langue d’apprentissage à chaque migration.

Enfin, les Tamasheks ont une culture et un mode de vie très éloignés de ceux des peuples sédentaires de l’Afrique occidentale.

 

L'école des Sables de Taboye

C’est pour répondre à cette problématique et réaliser leur rêve de faire la classe aux enfants nomades, qu’Ibrahim Ag Assarid et son frère Moussa, ont créé une école dans un petit village du Mali, Taboye, situé à environ 120km de Gao.

Taboye possède plusieurs atouts nécessaires à la réussite d’un tel projet :
Taboye est au bord du fleuve et l’eau ne manque qu’au moment de la saison sèche, à savoir quand les enfants ne sont pas scolarisés (mai à octobre). Le village est dans la zone désertique de la fraction nomade dont les enfants sont issus, ce qui permet aux familles de leur rendre visite une à deux fois l’an.

C’est également un lieu d’échanges commerciaux qui permet au responsable de l’école d’acheter quelques vivres et du bois lorsque le budget s’y prête.

 

Création de l'association de l'Ecole des Sables

Sébastien DAVID est enseignant spécialisé . C’est pour valider son diplôme de professeur des écoles en 2005, qu’il a choisi d’effectuer son stage en milieu « extraordinaire » dans le désert.

Parti à Taboye au Mali pour trois semaines, il a rencontré et travaillé avec Ibrahim AG ASSARID dans son école pour enfants nomades. Une amitié est née.
De retour à Bordeaux et à travers le récit de son expérience, il a sensibilisé son entourage au problème de la scolarisation des enfants touareg.

La décision est prise en septembre 2006 de créer l’association de l’Ecole des Sables pour aider Ibrahim AG ASSARID à mener son projet à terme : faire l’école aux enfants nomades pour qu’ils aient le choix!

 

L'Ecole des Sables aujourd'hui, c'est :

Une équipe :

Des soutiens :
- Les donateurs et adhérents de l’association représentent à ce jour 500 personnes.
- Près de 600 personnes « amies » mais non membres aident régulièrement l’association dans ses diverses actions ou manifestations.

Des partenaires :
- Le Crédit Mutuel de Saint-Augustin.
- La ville de Bordeaux (logistique et événements)
- Les écoles : Saint-Michel Bordeaux – Jeanne d’Arc le Bouscat – Jeanne d’Arc Pessac – Jeanne d’Arc Cenon – Sainte Marie Créon – Jeanne d’arc Bègles – Saint-Joseph Léognan...
- le Centre de Formation Pédagogique d’Aquitaine, l’association Terya So, L’association Saint-Augustin 2015, la paroisse de Saint-Augustin, ...

Une couverture médiatique :
- site web : www.ecoledessables.websco.fr
- Des reportages en presse quotidienne régionale couvrant les temps forts de l’association. Reportage sur l’association diffusé sur TV7 en octobre 2007.
- Reportage sur RFI « l’école des savoirs » octobre 2008.
- Participation à un documentaire avec Synergie production.
- Une newsletter régulièrement envoyée à nos partenaires et amis.

 

Les objectifs

Notre objectif principal est de participer activement à la scolarisation des enfants touaregs de cette zone reculée du nord Mali (zone frontalière du Niger et de l’Algérie située 300km à l’est de TOMBOUCTOU).

Pour cela nous oeuvrons au mieux afin :

- De créer un lien et des échanges forts entre l’Ecole des Sables et les écoles bordelaises. C’est ainsi qu’au fil des ans, des correspondances entre écoles se nouent, des histoires se racontent, des spectacles se montent, des amitiés naissent entre enseignants, entre enfants...

- De favoriser l’ouverture au monde occidental des enfants de l’Ecole des Sables en leur offrant la possibilité d’un séjour linguistique et culturel d’un mois au coeur d’une de nos écoles partenaires.

- De participer à l’amélioration des conditions de vie à l’internat où les enfants scolarisés vivent huit mois consécutifs (conditions d’hébergement, alimentation, hygiène et santé, trousseau…)

- D’aider le directeur et ses enseignants à se former auprès de professionnels de la pédagogie : cela se concrétise par des voyages réguliers d’Ibrahim Ag Assarid en France pour se former ainsi que par un séjour par an d’enseignants français à l’école de Taboye pour diffuser auprès des enseignants et des élèves nos connaissances en matière de pédagogie. Nous travaillons également en France pour une meilleure connaissance des programmes maliens afin d’adapter notre offre de formation sur le terrain.

- D’acheminer du matériel pédagogique afin de permettre aux élèves de travailler dans de meilleures conditions : ainsi chaque année, des dizaines de livres, cahiers, ardoises, stylos, jeux éducatifs, matériels de numération, imagiers, fiches de travail, tableaux de classe... sont amenés par nos soins à Taboye et mis en oeuvre avec l’équipe enseignante.

Une situation de crise

 

 

 

 

 

Une situation de crise

Créée à Taboye en 2002, l’Ecole des Sables Saint Exupéry répond à un besoin de scolarisation des enfants de familles nomades. Comptant 18 élèves et comme seul enseignant, Ibrahim, à sa création, l’école s’est depuis développée. Elle accueillait ainsi en 2011/2012, 112 élèves dont 42 filles pris en charge par 7 enseignants et permettait de scolariser une première promotion de 4 élèves au lycée. L’école dispose de ses propres locaux et infrastructures construits au fil des années.

Les actions du parrainage :
Au 1er janvier 2012, 23 enfants dont 4 lycéens sont parrainés par 43 parrains et marraines, soit 19 collégiens à Taboye et 4 lycéens à Gao. Grâce à vous, les frais de scolarité de ces élèves sont entièrement pris en charge et le parrainage permet aussi d’améliorer les conditions de vie à l’internat avec :
- sur le plan alimentaire, l’achat de riz, la construction d’un puits pour les besoins en eau potable et pour arroser le potager et ainsi cultiver des légumes pour améliorer le quotidien, le financement de deux vaches pour avoir du lait pour tous les enfants…et permettre ainsi une certaine autonomie alimentaire.
- l’achat de nattes, de moustiquaires, de lampes scolaires, d’uniformes…
- la participation aux frais de déplacements d’Ibrahim en 4X4 pour aller chercher ou ramener les élèves sur les campements, effectuer des sorties scolaires, faire des évacuations sanitaires…

Jusqu’aux vacances scolaires 2011/2012, l’Ecole des Sables a fonctionné au mieux et a pu mener à bien son projet d’éducation. Expérience unique en son genre, elle est citée en exemple dans la politique de scolarisation des enfants de parents nomades, tant par les acteurs de l’Education Nationale malienne que par les partenaires financiers de l’école et les populations bénéficiaires.


Une situation exceptionnelle :
Le Mali vit aujourd’hui une crise politique majeure et l’Ecole des Sables à Taboye en subit les conséquences directes : - les enseignants de l’école ne sont plus payés par l’état malien depuis février 2012 et ont tous fui l’insécurité du Nord Mali,
- la plupart des élèves ont quitté l’école pour partir, avec leur famille, se réfugier en brousse, au Burkina et dans d’autres pays limitrophes. Ibrahim maintient cependant le contact avec eux.
- les examens de fin d’année n’ont pu être tenus,
- l’association connaît de grandes difficultés pour transférer de l’argent nécessaire au fonctionnement de l’école depuis la France (banques pillées, ne fonctionnant plus) et assurer un soutien alimentaire (dons en réponse au « Cri du cœur » lancé en avril-mai 2012). Les transferts se font donc au Burkina par le biais des Western Union, moyens de paiements plus sûrs mais aussi plus coûteux.
- l’école de Taboye n’est plus un lieu sûr pour accueillir les élèves…et il impossible d’y maintenir la scolarité des élèves touaregs mais un gardien, Asséwatane, ami d’Ibrahim, veille sur les locaux de l’Ecole des Sables, surnommée « Petit paradis ».


Une délocalisation temporaire de l’école :
Dans un tel contexte d’insécurité et d’instabilité, la rentrée scolaire n’est pas envisageable à Taboye pour la première fois depuis 2002.
Les initiatives se multiplient de part et d’autre des frontières du Mali, dans les écoles des pays dans lesquels les élèves sont réfugiés (Burkina Faso, Niger, Algérie, Mauritanie).
L’impératif est de permettre à ces élèves de poursuivre leur scolarité et de ne pas perdre leurs acquis, de faire passer aux lycéens les examens nécessaires à l’obtention des diplômes.
Pour sauver ce qui a été construit depuis maintenant 10 ans et ne pas perdre l’espoir que nous avons mis dans l’éducation des élèves touaregs, l’Ecole des Sables a choisi de se délocaliser momentanément et de poursuivre l’expérience au Burkina Faso, à Ouagadougou, le temps que la situation au Mali se stabilise et qu’il soit de nouveau possible de poursuivre le projet au Mali. L’Ecole des Sables a engagé des démarches auprès du Ministère de l’Education Nationale du Burkina Faso et de tout autre partenaire afin d’obtenir un soutien moral et financier dans cette entreprise de scolarisation d’élèves réfugiés.


Les raisons du choix du Burkina Faso:
- ce pays est frontalier du Mali, et bon nombre des familles de nos élèves y sont réfugiées (camp de Djibo, de Ferrerio). Il est ainsi plus facile de faire déplacer les élèves jusqu’à Ouagadougou.
- le Burkina Faso est un pays politiquement stable. C’est une garantie essentielle pour nos élèves.
- Les structures scolaires à Ouagadougou sont reconnues et ont une bonne réputation.


L’école à Ouagadougou :
Ibrahim a inscrit les élèves dans une école protestante de Ouagadougou qui accueille les élèves du primaire, collège et lycée de l’Ecole des Sables. Il a ainsi pu récupérer 22 élèves qui poursuivent leur scolarité au Burkina Faso, auprès d’Ibrahim.


De nouvelles conditions de scolarisation :
Ces changements ont un coût :
- l’année scolaire d’un collégien ou d’un lycéen s’élève à 130€ de frais de scolarité annuels,
- l’année scolaire d’un élève de primaire s’élève à 71€ de frais de scolarité annuels
A cela s’ajoutent les frais d’hébergement et de nourriture des élèves. Ibrahim va louer une maison de plein pied, à proximité de l’école, dans laquelle il va loger, gérer et organiser la vie quotidienne de tous les enfants scolarisés de l’Ecole des Sables.


La poursuite du parrainage des enfants de l’Ecole des Sables :
En ce sens, l’action de parrainage se poursuit, dans les mêmes conditions, auprès de chaque filleul et la relation entre parrains/marraines et filleuls restera la même, à savoir :
- avant fin 2012, un courrier de présentation de l’école de Ouagadougou accueillant nos élèves touaregs, des photos du lieu d’hébergement et du quotidien des enfants,
- en courant d’année scolaire, un point sur la situation et des nouvelles des filleuls,
- en fin d’année scolaire, un bilan de cette année et des nouvelles des filleuls.

Le fonctionnement actuel du parrainage nous permet de financer 45€ par mois et par enfant alors que le budget prévisionnel de ce projet de scolarisation arrive à un coût effectif de plus de 65€ par enfant. Nous sommes donc à la recherche de nouveaux partenaires et parrains.

Merci à tous de votre engagement au côté
des élèves de l’Ecole des Sables et d’Ibrahim.

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