-
La rentrée des classes s'est faite sous des tentes en attendant la reconstruction des bâtiments. Grâce à la générosité des donateurs pour la collecte de reconstructions la construction va pouvoir démarrer, 2 mois environ de travaux pour consolider ce qui a tenu et reconstruire en plus solide les classes effondrées. Encore un grand merci aux donateurs
la collecte est toujours en ligne vous pouvez encore participer : https://www.helloasso.com/associations/l-ecole-des-sables/formulaires/1
-
collecte pour reconstruire l'école
L’école des sables, et les Touaregs qui se sont en partie sédentarisés autour de l’école sur le campement d’Ag-infanana sont une fois de plus, une fois de trop victime du réchauffement et des dérèglements climatiques.
Les bâtiments de l’école construits en banko, mélange d’ argile et de sable en 2017, ont supporté les pluies « habituelles des dernières saisons » mais dans la nuit du 7 au 8 septembre 2024, des pluies diluviennes, 126mm de pluie, soit 2x la quantité annuelle sur la zone, ce sont abattues sur le campement et ont détruit le bâtiment principal (2 salles de classe, toilettes, mur d’enceinte) et les habitations à proximité.
Le projet de scolarisation des enfants de l’école des sables aura bientôt 20 ans nous avons assuré le quotidien et les grosses crises ( sécheresse, instabilité politiques, terrorisme, déménagement, etc) grâce à nos partenariats avec les écoles, les dons, les adhésions et les parrainages. Aujourd’hui nous devons de manière encore plus exceptionnelle vous solliciter pour récolter des fonds et envisager une reconstruction des salles de classes, idéalement dans des matériaux plus solides afin de résister aux prochaines échéances.
Faites un don, partagez avec votre entourage, vos amis, les amis de vos amis, pour reconstruire et permettre de faire perdurer le projet de scolarisation des enfants Touaregs de l’école des sables.
Cette campagne de dons sera couplée avec une course solidaire sur le grand raid de la réunion, Le dossard n° 1738 servira de défi, de course solidaire pour tenter d’atteindre l’objectif de 7000 € et financer cette reconstruction. Un grand merci pour votre participation à la réussite de ce projet.
-
Ibrahim est 3 semaines après la rentrée à l'école de Mérignac ou il a monté la tente Touaregs et reçoit les élèves pour leur expliquer le mode de vie nomade des éleveurs, comment il se déplacent, ce qu'ils mangent ou ils dorment.
-
Rapport de l’année scolaire 2023-2024
A Fana : nos pensionnaires (3 primaires, 7 collégiens et 9 lycéens) ont bien terminé
leur année scolaire plu-tard que les précédentes (début juillet pour l’examen bac).
Nos candidats ont passé le bac, il a fallu attendre début août pour avoir les résultats,
malheureusement on ne sait pas encore pourquoi les résultats n’ont pas été bons
pour tous. Durant l’année scolaire nos élèves avaient bien travaillé. Ils avaient tous
une bonne moyenne générale de classe pour se présenter à l’examen de fin
d’année. La déception est grande, il n’y a eu que Tidwal qui a été admise. Les autres
n’ont pas été admis, au Mali il n’y a pas de session de rattrapage pour les non admis.
Elle fait une série différente des autres et malheureusement les sujets des autres ont
fait fuite, dans les salles d’examen les sujets ont été remplacés par d’autres, chose
qui a perturbé les candidats de ces filières et on pense que cela a impacté leurs
résultats par la suite. Ils vont retirer leurs relevés des notes dans leur école pour voir
exactement là où ça failli. Le taux de réussite national a été le plus faible depuis ces
15 dernières années, il est seulement de 26.4%. Fana étant plus proche de Bamako
ce qui fait d’elle une région stable et plus rassurante pour les élèves et leurs parents
restés au nord loin d’eux. Aboubacrine a choisi de faire une formation dans un centre
de mécanique option entretien et conduite des engins lourds à Bamako. Quant aux
primaires et collégiens l’année s’est bien terminée dans l’ensemble. Cette année
encore nous avons eu des épidémies de rougeole, de méningites et de la
poliomyélite avec une saison sèche très chaude et prolongée avec des records de
températures. Ce qui a perturbé les cours dans les écoles sur l’ensemble du pays et
même dans les administrations de l’Etat. Le pays en général traverse une crise
énergétique sans précèdent, il n’y a que des centrales à gasoil dans le pays et
seulement 03 barrages hydro-électriques qui ne fonctionnent pas normalement car
les cours d’eau n’ont pas suffisamment d’eau pour les faire tourner.
J’ai fait mes aller-retours entre Fana et Ag-Infanana par vol car les routes sont très
dégradées et de plus en plus dangereuses, il y’a toujours les deux groupes
terroristes (DAECH et ALKAIDA) et la milice Russe Wagner très active qui fait subir
aux usagers toutes sortes de traitements inhumains, dont des maltraitances
physiques, des exécutions sommaires et dépossession de tout bien.
A Ag-Infanana : l’année scolaire s’est bien terminée avec les 78 élèves, on a clos
l’année par une journée de retrouvaille avec les parents d’élèves comme chaque
année. C’était une journée de fête pour les élèves et leurs parents. Elle a eu lieu en
fin juillet, malgré le fait que les élèves soient en vacances ils étaient revenus. Les
enseignants aussi sont revenus car étaient à Gao et Bourem dont ils sont originaires.
Ils avaient travaillé avec les élèves pour l’occasion. Tout le monde était si fier de
montrer leur travail aux parents qui constate la progression de leurs enfants et la joie
de leurs montrer ce qu’ils ont appris durant l’année scolaire. En plus du bon repas
servi à tous, il y a eu un programme de chant et de sketchs, sur le thème de la paix
et du changement climatique pour clore l’année la fête et l’année scolaire. Durant
l’année scolaire Aliou le directeur, Abouki, Abdoul et Ahmed les professeurs tiennent
les cours, suivent les devoirs du soir, surveillent les moments des repas à la cantinesous le préau et accompagnent les élèves lors des sorties scolaires. L’académie de
l’enseignement de Gao me rassure, m’encourage à continuer et dès que les
recrutements sont ouverts nous serons prioritaires et me fait patienter, me disait
qu’ils ont des problèmes de budget car n’ayant plus des partenaires attendus depuis
2022.
La construction de la nouvelle école annoncée cet été n’a pas encore démarré. C’est
un projet financé par la banque mondiale, ça prend du temps, l’entrepreneur m’a dit
qu’il a signé le contrat d’exécution, il manquait celui du bureau d’étude ça doit
normalement commencer après la saison des pluies. Cela montre aussi que nos
besoins sont remontés au niveau national, la banque mondiale a choisi dans la
banque des données de l’éducation nationale 3 écoles fonctionnelles à construire
dont la nôtre.
Le village et ses petits services de base (école, le dispensaire et l’adduction d’eau)
fonctionnent grâce à notre engagement, particularité et l’enclavement du village.
Cette année les familles par leurs cotisations mensuelles régulièrement depuis le
début du fonctionnement du forage ont financé le remplacement de 4 panneaux
solaires et les travaux de plomberie. Les fuites, les têtes de robinet des bornes
fontaines et l’entretien du château d’eau ont été aussi réalisés. Encore une fois les
parents ont assuré leur part d’engagement pour l’entretient de l’école pendant les
vacances et durant l’année scolaire et ont répondu à nos différentes sollicitations.
Nous avons travaillé avec eux à apporter une attention particulière à la scolarisation,
au maintien et à la poursuite des études scolaires le plus loin possible des filles de la
communauté.
La construction de la halle est finie, il reste maintenant l’équipement et le
fonctionnement des ateliers (coutures et ferronnier) et les magasins (épicerie et
boucherie). C’est un projet qui créera de l’emploi local et de la stabilité au village et
renforcera son autonomie.
S.Cetteannée la saison a été très dure avec des records de chaleur jamais atteints. La
saison de pluie est arrivée avec des longues tempêtes de sable très violentes et des
pluies abondantes et prolongées. Ce qui a engendrée des inondationscatastrophiques dans tout le sahel et le Sahara. Les constructions des maisons sont
en banco (mélange de sable et d’argile) dans ces régions, elles ne sont pas solides
et prévu face à ces pluies diluviennes sur des périodes consécutives et prolongées.
Des villes, des villes et hameaux sont entièrement dévastés et celles qui en restent
encore debout ne seront plus en norme habitable car peuvent s’effondre à tout
moment.
Pendant que je suis en France ce week-end, j’ai appris qu’une partie de l’école et
certaines maisons du village sont tombées. La cause est les grandes quantités de
pluie qui arrivent la nuit et pendant des jours de suite. Tous les villages de la zone
sont touchés par ce changement climatique brusque et violent. Les pistes et les
routes sont devenues impraticables ce qui rend les déplacements longs, lents et
risqués.
Au nom des enfants et des enseignants et des parents d’élèves, je vous remercie de
votre accompagnent si précieux, votre soutien si nécessaire et de l’amitié inoxydable,
si fidèle.
Amitiés
Ibrahim AG ASSARID
Coordinateur des actions de l’Ecole des Sables -
Rapport du 2eme trimestre et début du 3eme de l’année scolaire
2021-2022
A Fana le deuxième trimestre s’est bien passé à l’école et c’est l’avant dernier
round de nos candidats avant les examens.
C’est aussi l’occasion de bien préparer les évaluations trimestrielles pour les
autres.
Nous avons une saison sèche très chaude et un retard des vaccinations. En effet,
les rappels de vaccin n’ont pu être fait à cause du covid (les gens ne fréquentent
plus les centres de santé car ils ont peur du covid) et plusieurs maladies se sont
propagées dont une épidémie de rougeole, une maladie mortelle en Afrique très
crainte par les familles.
Et pourtant les enfants étaient vaccinés et cela nous a profondément interpellé
sur l’efficacité et la nécessité de se faire vacciner. J’étais arrivé d’urgence de
Gao pour les assister jusqu’à leur guérison ça a duré une semaine et ça se
termine par des boutons rouges sur tout le corps.
Nous remercions Dieu tout le monde s’en ai bien sorti plus de peur que du mal.
Après cette épreuve tout le monde a repris le chemin de son école et moi j’ai eu
une place dans un avion des Nations-Unis pour Gao, delà je continu sur Ag
Infanana jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Mon pays va mal depuis le début de ce deuxième trimestre marqué par l’embargo
des pays de la CEDEO contre le Mali, suite à un coup de d’Etat par une junte
depuis plus d’un an. Le refus de cette dernière d’être claire pour proposer un
calendrier tenable et sérieux d’organisation d’élections crédibles pour permettre
un retour à l’ordre constitutionnel et un régime démocratique.
Par une vague des jeunes désoeuvrés en quête de bouc émissaire à leurs
conditions, se sont constitués en soutien de la transition et sont mis à son
service. Ils ont formé un mouvement anti-français et ensuite un pro-Russe qui a
très vite pris des tournures propagandistes inimaginables et démesurées.
Il y a d’abord le renvoi de l’ambassadeur de France au Mali, le départ de
l’opération barkhane et la force européenne Takouba. En suite la suspension puis
le retrait d’exploitions de la radio RFI et de la télévision France 24 du Mali, ces
deux médias que nous écoutions et auprès desquels nous nous informons de ce qui
se passe chez nous et ailleurs.
Les populations du nord n’ont pas été associées à toutes ces grandes décisions de
la nation, elles n’ont pas été concertées mais restent très concernées par la
suite.
Une société de sécurité privée Russe appelée Wagner accompagne l’armée
malienne dans sa conquête des zones qui lui échappaient depuis des années.
Cette dernière a une très mauvaise réputation par rapport au respect des droits
humains, ce qui a été décrié et dénoncé par l’armée française qui est au courant
de ce qu’elle a commis comme bavures et exactions sur les civils en Centre-
Afrique et en Libye. Ce que nous redoutons est arrivé le 23 avril à Hombori où
les militaires maliens et leurs supplétifs Russes ont ouvert le feu sur des forains
un jour de foire, il y a eu plusieurs morts, arrestations arbitraires et des vols
des biens au marché appartenant aux victimes.
Au même moment et dans les environs à Gossi un charnier a été découvert par un
drone de l’opération Barkhane ce qui a donné lieu à des accusations mutuelles
entre l’armée française et l’armée malienne et ses supplétifs Russes à savoir qui
sont les auteurs de ce crime odieux. Encore aujourd’hui et peut être à jamais les
parents de ces victimes sont loin d’avoir la vérité sur ce qui est arrivé à leurs
proches.
C’était un trimestre noir au cours duquel des attaquent djihadistes cruelles et
très meurtrières sur les populations civiles vivants au centre et aux frontières
avec le Niger et le Burkina Faso, ce qui a provoqué un départ massif des
populations vers les grandes villes fuyant les campagnes.
Il en découle un très grand besoin d’aide humanitaire et l’effondrement des
économies rurales. Les foires hebdomadaires ne sont plus fréquentées et la
saison des cultures n’est pas préparée ce qui présage un déficit sur la récolte
prochaine.
Il y a aussi des sanctions économiques de fait à l’échelle international
importantes tel que le départ du Mali de FMI, de la Banque Mondiale, de l’AFD et
de la BOAD (banque ouest africaine de développement).
L’ironie du sort est que l’armée malienne laisse le terrain seul aux djihadistes,
car le Mali se retire de l’organisation sahélienne du G5-Sahel qui a été créée
pour lutter contre le terrorisme au Mali et au Sahel.
A Ag-Infanana nous ne sommes pas ni aux frontières ni au centre ni très éloignés
de la grande ville Gao. Nous avons la chance d’être épargnés. L’école et le
dispensaire fonctionnent parce que tenu par les jeunes du village qui vivent et
sont bien acclimatés de ces réalités.
C’est une année de grande sècheresse et on n’est jamais prêt, on savait que tous
les dix ans il y a une grande sécheresse cyclique au sahel et Sahara ; ce qui doit
tomber sur cette année. Cela ne s’arrange pas, le dérèglement du climat qui passe
de grandes sécheresses aux grandes pluies diluviennes avec leurs lots de
catastrophes seront malheureusement de plus en plus fréquentes.
C’était aussi le début la guerre Russo-Ukrainienne qui est loin de nous mais ces
conséquences sur notre économie sont très vite arrivées. Les denrées
alimentaires à base du blé et les hydrocarbures ont pratiquement tiré tous les
autres produits de première nécessité à la hausse. Nous avons passé un ramadan
chaud et long, les fêtes sont moins colorées que d’habitude car tous ces
problèmes mis bout à bout impactent sévèrement notre pouvoir d’achat. Les
priorités sont survivre et dépasser cette dure épreuve qui menace nos libertés
et indépendance : la raison de notre existence.
Je retournerai début juillet à Bamako, j’ai mon rendez-vous pour le visa au
consulat le 19 du même mois et si tout va « bonjour mes amis de France à partir
du 23 août jusqu’au 05 octobre 2022 ».
« Ce n’est pas par ce que c’est difficile qu’on abandonne mais c’est justement
pour cette raison que l’on redouble d’effort et de courage »
Ibrahim Ag Assarid
Directeur de l’école des sables -
Sainte Marie Créon, Saint Anne à Marcheprime, le festival Climax a Darwin, jeanne d'arc a Bègle, Sainte Marie Gujan Mestras, le collège Lestonnac, l'école Ste Marie de Mérignac, et bien tôt St Joseph à Vendays sont partenaires et accueil l'école des sables.
L'exemple de Mérignac :
Ce matin une belle surprise attendait les éleves de la garderie du matin. L'école des sables fait sa rentrée, Ibrahim AG ASSARID enseignant Touaregs dans le désert du Mali, est venu poser sa tente dans la cour pour conter, raconter, rencontrer et partager. Il a un programme de rencontre avec toutes les classes de l'école d'aujourd'hui à mardi prochain. Une exposition photos est installée au réfectoire pour se représenter comment se passe l'école dans le désert, la cantine, le préau, et la classe.
L'association école des sables aide les enfants d'Aghinfana, un petit campement dans le désert du Nord du Mali à organiser l'internat et l'école pour une centaine d'élèves de 3 à 16 ans. Les enfants de cette zone désertique sont directement impactés par le réchauffement climatique et il n'a jamais été aussi important qu'a l'heure actuelle de soutenir cette mission humanitaire pour les aider à se nourrir et leur permettre d'aller à l'école, ils ont maintenant leur potager grâce à un forage réalisé en 2019.
Il s'agit pour l'école Sainte Marie d'un engagement auprès des plus fragiles, dans un souci d'éducation intégrale et de sensibilisation des élèves et de leur famille aux questions écocitoyennes et de développement durable.
Si vous croisez Ibrahim le matin au portail vous pouvez lui dire:" Maydjan" : qui signifie" bonjour" dans sa langue le TAMASHECK. Il sera heureux de parler avec vous en français, langue qu'il maîtrise très bien et qu'il enseigne au petits dans le désert.
Si vous souhaitez aider l'école des sables vous pouvez adhérer à l'association, faire un don, parrainer un enfant, vos dons font l'objet d'un reçu fiscal et d'une déduction d'impôt. (renseignement auprès du secrétariat et de monsieur DAVID).
Tous les informations sur le site : WWW.ecoledessables.websco.fr
Dernières informations
- Tout afficher
- Actualités
- Participer, venir en aide!